#mamaison

Christine Robion

,

Cent Mille Milliards, ma maison


Ce que j’aime en littérature, ce sont les histoires. Un livre, cela peut être un catalogue de bonnes actions ou un catalogue d’actions calamiteuses, un compte-rendu, un règlement de comptes, un conte de fées ou relevé de faits divers, une biographie remplie de hauts faits et de méfaits, un livre d’Histoire ou un livre d’histoires. Moi ce que je préfère ce sont les livres de littérature où les histoires s’inventent avec des mots qui forment des chaînes qui titillent nos sensations, notre imagination, nos sentiments. Les livres où les mots libres font voyager. Les mots qui dansent avec légèreté, qui se cherchent, s’associent et s’apprivoisent pour faire des phrases. Les mots danseurs savent ce que leur a coûté leur légèreté. Ils se souviennent des années passées en études, en observation et en questionnements. Les petits rats à la barre ne parleront jamais de syntaxe, mais ils savent ce qu’être en ordre ensemble (1) signifie. Les mots qui se goûtent savent se construire. La syntaxe s’amuse. Elle joue, enchaîne les pirouettes et les grands-jetés. En toute conscience, elle virevolte afin d’entraîner le lecteur dans l’illusion que tout cela, c’est très facile. Queneau le matheux en savait quelque chose. En littérature tout est construit, rien n’est laissé au hasard afin que le lecteur, heureux d’être porté par le fil tissé par l’imagination du petit rat qui écrit, puisse penser que tous ces mots coulent de source. 

 

« La Maison aux hortensias », cycle «Les Carnets de la belette » huile sur toile 60x60 cm

« La Maison aux hortensias », cycle «Les Carnets de la belette » huile sur toile 60x60 cm

 

Je suis l’un de ces petits rats qui s’exerce à la barre des mots. Ma maison, c’est Cent Mille Milliards. Ce n’est pas un espace délimité avec des murs. Les bureaux ont déjà deux fois déménagé, s’installant à chaque nouveau rebond dans un espace accueillant, ouvert et situé dans des quartiers qu’on aimerait explorer, comme si le fait de passer par là offrait une porte de sortie, ou d’entrée, vers d’autres univers. Mon éditeur offre cent mille milliards de lectures possibles des lieux, des gens, des univers réels ou virtuels. 


Dans un jeu de miroir, Cent Mille Milliards attire les explorateurs. Les curieux. Ceux qui aiment s’arrêter pour regarder. Ceux qui prennent le temps. Ceux qui se posent des questions parce qu’ils n’ont jamais cessé d’étudier. Ceux qui ne gobent pas ce qu’on leur donne à gober. Cent Mille Milliards, ce sont eux : les auteurs. 


Au centre de notre maison, Guillaume Wallut attrape les idées au vol comme Nabokov les papillons pour les présenter dans toutes leurs chatoyances. L’idée vous plait, le texte vous séduit ? Vous l’obtenez sans peine. Vous en parlez avec des libraires. Ou pas. Vous voulez partager. Vous êtes chez Cent Mille Milliards

 

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(1) Σύνταξη  (συν + τάξη) = syntaxe syn = idée de réunion, d’ensemble ; taxi = idée d’ordre.

Cent Mille Milliards, ma maison


Ce que j’aime en littérature, ce sont les histoires. Un livre, cela peut être un catalogue de bonnes actions ou un catalogue d’actions calamiteuses, un compte-rendu, un règlement de comptes, un conte de fées ou relevé de faits divers, une biographie remplie de hauts faits et de méfaits, un livre d’Histoire ou un livre d’histoires. Moi ce que je préfère ce sont les livres de littérature où les histoires s’inventent avec des mots qui forment des chaînes qui titillent nos sensations, notre imagination, nos sentiments. Les livres où les mots libres font voyager. Les mots qui dansent avec légèreté, qui se cherchent, s’associent et s’apprivoisent pour faire des phrases. Les mots danseurs savent ce que leur a coûté leur légèreté. Ils se souviennent des années passées en études, en observation et en questionnements. Les petits rats à la barre ne parleront jamais de syntaxe, mais ils savent ce qu’être en ordre ensemble (1) signifie. Les mots qui se goûtent savent se construire. La syntaxe s’amuse. Elle joue, enchaîne les pirouettes et les grands-jetés. En toute conscience, elle virevolte afin d’entraîner le lecteur dans l’illusion que tout cela, c’est très facile. Queneau le matheux en savait quelque chose. En littérature tout est construit, rien n’est laissé au hasard afin que le lecteur, heureux d’être porté par le fil tissé par l’imagination du petit rat qui écrit, puisse penser que tous ces mots coulent de source. 

 

« La Maison aux hortensias », cycle «Les Carnets de la belette » huile sur toile 60x60 cm

« La Maison aux hortensias », cycle «Les Carnets de la belette » huile sur toile 60x60 cm

 

Je suis l’un de ces petits rats qui s’exerce à la barre des mots. Ma maison, c’est Cent Mille Milliards. Ce n’est pas un espace délimité avec des murs. Les bureaux ont déjà deux fois déménagé, s’installant à chaque nouveau rebond dans un espace accueillant, ouvert et situé dans des quartiers qu’on aimerait explorer, comme si le fait de passer par là offrait une porte de sortie, ou d’entrée, vers d’autres univers. Mon éditeur offre cent mille milliards de lectures possibles des lieux, des gens, des univers réels ou virtuels. 


Dans un jeu de miroir, Cent Mille Milliards attire les explorateurs. Les curieux. Ceux qui aiment s’arrêter pour regarder. Ceux qui prennent le temps. Ceux qui se posent des questions parce qu’ils n’ont jamais cessé d’étudier. Ceux qui ne gobent pas ce qu’on leur donne à gober. Cent Mille Milliards, ce sont eux : les auteurs. 


Au centre de notre maison, Guillaume Wallut attrape les idées au vol comme Nabokov les papillons pour les présenter dans toutes leurs chatoyances. L’idée vous plait, le texte vous séduit ? Vous l’obtenez sans peine. Vous en parlez avec des libraires. Ou pas. Vous voulez partager. Vous êtes chez Cent Mille Milliards

 

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(1) Σύνταξη  (συν + τάξη) = syntaxe syn = idée de réunion, d’ensemble ; taxi = idée d’ordre.

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