#univers

1/03/2023

Benoît Lugan

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Cent mille milliards d’univers, l’Univers de Cent Mille Milliards.

Chaque être est un univers. Un univers de particules et de pulsations. Une multitude d’êtres constitue ainsi une multitude d’univers. Dans un roman récent, j’ai émis l’hypothèse que l’immarcescible Univers puisse n’être que le produit des interactions réelles et oniriques, sans cesse revitalisé, de toutes ces multitudes connectées. 

De ce point de vue, contemplant et sondant l’infiniment grand avec angoisse et curiosité, nous ne ferions en réalité que nous pencher sur l’immensité de nos infiniment petits, constatant la croissance de sa complexité en rapport du nombre entropique de ses composants. 

Il ne s’agit naturellement que d’une invention littéraire, le fruit d’une exploration, un éclat de roche cérébrale, une plume d’esprit, une ramure de songe, ramassés en cheminant puis serrés dans une besace imaginaire. Quoi que…

Car les artistes, et singulièrement les écrivains, sont des explorateurs solitaires, de leurs univers d’abord et toujours, de ceux des autres ensuite et parfois. La littérature est par conséquent un récit de voyage spatial, et l’expression « écrivain voyageur » un joyeux pléonasme. 

Ces récits, l’écrivain en confie la lumière, les parfums, la texture, les humeurs, le chant, consignés dans un manuscrit sacré, à son éditeur le Magicien. Alors celui-ci, alchimiste dans la pénombre rubis et or de son laboratoire, malaxant la pâte à papier, déplaçant les caractères, taillant les marges et les espaces, enluminant les couvertures, réalise le Livre, les livres. 

Ensuite, se rendant au bord de la falaise de l’Univers, il expédie d’un ample geste de semeur ces trésors dans l’infini, avec la mission d’explorer à la dérive les innombrables galaxies de lecteurs. Autour de lui, les écrivains contemplent l’envol de leurs créatures, et s’observent, quelquefois jaloux, souvent admiratifs, sourdement inquiets, puis retournent à leurs odyssées.

 

La Lande, 24 février 2023

Cent mille milliards d’univers, l’Univers de Cent Mille Milliards.

Chaque être est un univers. Un univers de particules et de pulsations. Une multitude d’êtres constitue ainsi une multitude d’univers. Dans un roman récent, j’ai émis l’hypothèse que l’immarcescible Univers puisse n’être que le produit des interactions réelles et oniriques, sans cesse revitalisé, de toutes ces multitudes connectées. 

De ce point de vue, contemplant et sondant l’infiniment grand avec angoisse et curiosité, nous ne ferions en réalité que nous pencher sur l’immensité de nos infiniment petits, constatant la croissance de sa complexité en rapport du nombre entropique de ses composants. 

Il ne s’agit naturellement que d’une invention littéraire, le fruit d’une exploration, un éclat de roche cérébrale, une plume d’esprit, une ramure de songe, ramassés en cheminant puis serrés dans une besace imaginaire. Quoi que…

Car les artistes, et singulièrement les écrivains, sont des explorateurs solitaires, de leurs univers d’abord et toujours, de ceux des autres ensuite et parfois. La littérature est par conséquent un récit de voyage spatial, et l’expression « écrivain voyageur » un joyeux pléonasme. 

Ces récits, l’écrivain en confie la lumière, les parfums, la texture, les humeurs, le chant, consignés dans un manuscrit sacré, à son éditeur le Magicien. Alors celui-ci, alchimiste dans la pénombre rubis et or de son laboratoire, malaxant la pâte à papier, déplaçant les caractères, taillant les marges et les espaces, enluminant les couvertures, réalise le Livre, les livres. 

Ensuite, se rendant au bord de la falaise de l’Univers, il expédie d’un ample geste de semeur ces trésors dans l’infini, avec la mission d’explorer à la dérive les innombrables galaxies de lecteurs. Autour de lui, les écrivains contemplent l’envol de leurs créatures, et s’observent, quelquefois jaloux, souvent admiratifs, sourdement inquiets, puis retournent à leurs odyssées.

 

La Lande, 24 février 2023

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